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Plusieurs personnes m’ont reproché de ne plus écrire des petits textes sur ma vie quotidienne, sur la vie de mon quartier, sur l’effervescence ou la morosité de Paris… Je ne sais si j’aurai le goût et la capacité de le faire aujourd’hui…Pour l’heure, je vous mets sous les yeux un documentaire d’Arte, certainement très consensuel, sur la biodiversité.

Ci-dessous, un entretien réalisé le 31 mars 2011 avec Marie-Pierre Comets, commissaire de l’Autorité de sûreté nucléaire :

Fukushima et la sûreté nucléaire

Un article du Monde dans Reporterre :

L’atome dans le vide
Hervé Kempf

En voiture sur les routes vers Fukushima au son des compteurs Geiger :

SUR LA ROUTE DE FUKUSHIMA

Un « poème filmé » de Raymond Depardon sur New York :

Les arbres ont fleuri à Paris ces dernières semaines ; cela m’a réjoui et attristé à la fois : je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la fête gâchée, impossible, des cerisiers en fleurs au Japon…Sinon que dire ? Le piéton « à 100% » que je suis devenu depuis quelques années constate que les automobilistes sont, à Paris, de plus en plus énervés et le pied le plus souvent sur l’accélérateur que sur le frein…La plupart des passagers du métro gardent « leur tête de noyé » comme chantait Brel…Ce fut une joie de chanter à la chorale mercredi soir des passages du requiem de Fauré. Nous étions nombreux, notre cheffe de chœur avait le mot juste ; ce fut une joie et une émotion…Que dire encore ? « Que des choses banales »… Le soir quand je ferme les volets du côté jardin, je regarde toujours vers le ciel ; et si celui-ci est dégagé, et malgré « la ville-lumière », je vois une, deux ou trois étoiles (hier j’ai vu le premier croissant de lune) ; et cela me réjouit de me sentir si petit devant l’incommensurable univers… Je pense alors à ces vers d’Aimé Césaire (qui est d’actualité pour moi depuis plus de quarante ans) :

(in Ferrements, Viscères du poème, p320 de La poésie, Seuil 1994)

Angoisse tu ne descendras pas tes écluses dans le bief de ma gorge/Peur dans l’écheveau fou je n’aurai que faire de chercher en tremblant/le fil rouge de mon sang de ma raison de mon droit/le dur secret de mon corps de l’orgueil de mon cœur/une étoile de toujours se lève grand’erre et sans laisser de lie/s’éteint pour mieux renaître au plus pur/si tranchant sur les bords qu’Eclipse tu as beau faire infâme/moi le bras happé par les pierres fondrières de la nuit/je refuse ton pacte sa fureur de patience/et le tumulte debout dans l’ombre des oreilles/aura vu pour une fois sur la blancheur du mur/gicler la noirceur de viscères de ce cri sans oubli/

En P.S., un texte d’Aimé Césaire, qui est affiché dans ma cuisine depuis plusieurs années, car j’aime l’avoir sous les yeux et dans la tête de temps en temps :

« Le mot a sa musique, sa couleur, sa forme, sa force propre. Moi, je ne m’appréhende qu’à travers le moi, qu’à travers le mot(…) Quand je dis que je suis la bouche des malheurs, qui n’ont point de bouche, j’essaie d’exprimer, de dire, de proférer, de porter à la lumière, d’exhumer…Mais me proférant, je ne profère pas en tant que Moi, je profère les Autres. »

A demain ?

A propos jeancarniaux

Passionné par les livres, les détails de la vie urbaine...
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